Créations sonores, œuvres monumentales, séries documentaires...
Retrouvez ici tous les projets artistiques et culturels réalisés avec les locataires de Poste Habitat
Mémoire de quartier,
une mini-série audio réalisée avec les locataires de Sartrouville
Toit et Joie - Poste Habitat a à cœur de proposer à ses locataires des expériences artistiques et culturelles immersives pour aller à la rencontre d'artistes, créer du lien social et favoriser les rencontres entre habitant·es. Sur la résidence de Sartrouville, les locataires ont fait la connaissance de la comédienne et auteure Florence Valéro pour une initiation à l'art théâtral. Ce projet a lieu dans le cadre de la mise en scène de la pièce de théâtre Terrain Vague de l'artiste.
Le projet
Qu'est-ce qui fait qu'un lieu nous construit ? Des habitant·es de Sartrouville, toutes générations confondues, témoignent de leur quartier. Entre attachements, fortes amitiés, fêtes et bagarres, émancipations, acquisition d’un mieux vivre, marches-arrières politiques, transformations urbaines, bibliothèque-refuge… à travers leurs souvenirs d’enfance et leurs positionnements présents, ces voix diverses bousculent certaines idées reçues de la banlieue. Parmi ces histoires, la culture semble un puissant vecteur de solidarité, une passerelle pour ceux et celles parfois écarté·es de l’espace public.
© Lucie Jean, 2023
Une mini-série audio à écouter dans l'ordre 🎧
Épisode 1 : Introduction - Georgette et les jeunes de Sartrouville (de 7 à 14 ans)
Une habitante du quartier, sur le chemin du bus, s’arrête pour répondre aux questions de Florence Valéro. Sur l’immense terrain à ciel ouvert, les jeunes viennent voir ce qui se passe, et parlent à leur tour de la cité.
Épisode 2 : Sarah, 28 ans, comédienne et ancienne habitante du quartier
« On a quand même eu une ouverture sur le monde, même si notre cité forme un enclos »
A partir d’une photo du quartier conservée sur un blog puis d’articles du Parisien datant des années 2005-2010, Sarah se replonge dans son adolescence et décrit comment la cité a été pour elle un lieu d’émancipation, un véritable tremplin social et créatif.
Épisode 3 : M'hamed, 63 ans, de couvreur à homme de lettres, ancien locataire de la résidence Toit et Joie - Poste Habitat
« Un jour pas fait comme les autres… » | « Le vrai combat, il est dans les mots »
1ère partie : M’hamed raconte, notamment à partir d’une année qui a changé le cours de l’histoire au niveau local et national, son accession à la culture, la sociologie, lui le « lascar des bidonvilles ». En grandissant, l’engagement politique prend une place décisive. Car si l’ascenseur social est un mythe, rien n’empêche la résistance par le collectif.
2ème partie : M’hamed évoque ses premiers pas dans l’écriture, comment il a transmis à ses filles le goût du travail, ses interventions auprès des jeunes, ce passé historique qui éclaire indubitablement le présent – une archive INA de son intervention au micro d’un JT des années 90 témoigne déjà d’une implication poignante…
Épisode 4 : Agnès, bibliothécaire à la bibliothèque Gustave Flaubert et la jeune abonnée Kyani
« On a peut-être réussi notre mission »
Au cœur de la cité, une bibliothèque sert à la fois de refuge, de salles de jeux, d’aide aux devoirs, de petite arche pour les âmes perdues... Agnès nous en parle, ainsi qu’une lectrice en herbe.
Épisode 5 : Sonia, gardienne de la résidence Toit et Joie - Poste Habitat et Lazare, "l'ange gardien" de la cité
« On prenait des cartons et des sacs poubelle et on glissait… »
Sonia décrit son métier et évoque avec regret la tour effondrée du quartier des Indes, s’inquiétant des nouvelles politiques de relogement… A côté d’elle, une figure emblématique du quartier, Lazare, accompagne l’entretien. Parce que « tout le monde ici connaît Lazare » et les bienfaits de sa présence.
Épisode 6 : Alexandre, 24 ans, ingénieur du son et ancien élève de l'école Pablo Neruda
« Puis quand t’es petit, tu prends tout, tu te construis »
Alexandre retourne devant l’école de son enfance. Il n’était pas revenu là depuis 20 ans.
Dans une immersion improvisée, il retrace un parcours bien à lui, « l’enfant de la maîtresse » et fait ressurgir le meilleur ami Anindo qu’il soupçonnait d’habiter dans l’école... Une bande d’adolescents arrive à l’improviste et agrémente le souvenir.
Mémoire de quartier, une création de Florence Valéro sur une proposition de Toit et Joie - Poste Habitat
Prise de son, mixage et composition : Alexandre Wettstein